Conséquences du détournement des cours

du l'Amou Daria et du Syr-Daria : assèchement de la mer d'Aral

(source : & Monde diplomatique)

 

 

[ La mer d'Aral est une mer fermée encore alimentée par les puissants fleuves Amou-Daria et Syr-Daria, elle couvrait 68 000 km2 et était la quatrième surface d'eau salée intérieure du monde. En 2000, cette superficie était divisée par deux. Cet assèchement, dû au détournement des deux fleuves, est une des plus importantes catastrophes environnementales du XXe siècle.

[ L'assèchement de cette mer fut planifié dès 1918. Au début des années 1960, les économistes soviétiques décident d’intensifier la culture du coton en Ouzbékistan et au Kazakhstan. Les fleuves Amou-Daria et Syr-Daria sont détournés pour irriguer les cultures (Canal du Karakoum). Ainsi en 1960 entre 20 et 60 km3 d'eau douce sont détournés. Le manque d'apport en eau assèche alors peu à peu la mer dont le niveau baisse de 20 à 60 cm par an. Elle a perdu 50 % de sa surface depuis 1960, 14 mètres de profondeur et 60 % de son volume ; en 2005 elle a perdu les 3 quarts de sa superficie , ce qui a augmenté la salinité de l'eau et tué quasiment toute forme de vie. On peut retrouver des épaves de bateaux dans les plaines, preuve d'une extension ancienne de cette mer.

[ Aujourd’hui, les 24 espèces endémiques de la mer d’Aral ont disparu. Seul subsiste une espèce de raie importée, et sélectionnée pour survivre à de tels taux de salinité. Sa survie à long terme n’est pas assurée, même dans la petite mer. Depuis 2003, la mer d’Aral a perdu approximativement 75% de sa superficie et 90% de son volume. Les quantités gigantesques de pesticides et d’insecticides qui, jadis, avaient été charriées par les deux fleuves de la mer et s’étaient déposées au fond du bassin de l’Aral ainsi que le sel laissé par les eaux se retirant, se sont retrouvées, au fur et à mesure que l’évaporation progressait, à l’air libre, provoquant le taux de mortalité infantile le plus élevé du monde, les taux de cancers et d’anémies directement reliés à l’exposition par des produits chimiques furent confirmés par l’OMS.

 

L'assèchement du lac d'Assal

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