Conséquences du déplacement de calottes rigides

sur une sphère : les failles transformantes

 

En 1967, Jason Morgan synthétise les différentes approches historiques en développant la première hypothèse « plaquiste ». Il suppose que la lithosphère est découpée en une série de « blocs » parfaitement rigides, se déplaçant les uns par rapport aux autres sur l'asthénosphère. Comme ces mouvements de « blocs » se font sur une sphère (la Terre), on peut démontrer que le déplacement de tous les points d’un bloc rigide correspond à une rotation autour d’un axe passant par le centre de la Terre et nommé axe eulérien de rotation qui se traduit par deux  pôles eulériens à la surface de la Terre. La vitesse angulaire de rotation est la même pour tous les points de la plaque mais la vitesse linéaire varie selon les points de la plaque : maximale au niveau de l’équateur eulérien mais nulle au niveau du pôle eulérien. Les conséquences des pôles eulériens se traduisent principalement au niveau des zones de divergence des plaques (dorsales). Plus cette zone de divergence est éloignée du pôle eulérien de rotation et plus la vitesse d’écartement est grande ; il s’en suit que la plaque étant rigide, des failles perpendiculaire à l’axe des dorsales se créent lors de l’expansion : les failles transformantes.  Ces failles transformantes résultent des différences de vitesse d’écartement. Plus la vitesse linéaire est importante, plus les failles transformantes sont importantes. Comme la propriété mathématique essentielle de ces failles transformantes est de pouvoir être assimilés à des arcs de cercles centrés sur l’axe eulérien, elles sont donc parallèles entre elles. Les failles transformantes  permettent alors de déterminer la position du pôle de rotation et donc de reconstituer les déplacements des plaques.

 

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