Détermination de l'allèle ancestral

 

On peut se demander si les populations ont perdu la capacité à digérer le lait à l’âge adulte, ou si elles ont acquis cette caractéristique.

 

Pour répondre à cette question, il est important de déterminer l’allèle ancestral (qui est apparu le premier). Pour cela, les scientifiques augmentent leur échantillonnage.
 

La construction d’arbres phylogénétiques nous permet de reconstituer l’histoire des espèces. L’ancêtre commun de deux espèces actuelles leur a transmis ses gènes (et ses allèles), qui ont pu subir par la suite des modifications. Les chercheurs ont séquencé le gène codant pour la lactase chez le chimpanzé, le gorille et l’orang-outang. Un seul allèle existe chez ces espèces.

 

arbre de parenté des primates

 

 

Des  fossiles peuvent aussi êtres intégrées. Les dents et le rocher (os interne de l’oreille) sont des organes dans lesquels l’ADN ancien est le mieux conservé. En les broyant et en veillant à ne pas les contaminer avec son propre ADN, il est parfois possible de récupérer suffisamment d’ADN pour le séquencer.

 

Ceci a été réalisé sur de l’ADN de la momie Ötzi, découverte dans un glacier en 1991 dans le massif de l’Otzaï, à la frontière Italo-Autrichienne. Il gisait à 3210 m d’altitude et datait de 5300 ans. A cette époque, la pratique de l’élevage débutait tout juste.

 

Les différents allèles de ces nouveaux échantillons sont regroupés dans ce fichier suivant (cliquer droit / enregistrer sous / puis ouvrir le fichier enregistré avec anagène).

Avec le logiciel Anagène, identifier l'allèle de la lactase présent chez le Chimpanzé, le Gorille, l'Orang-outang et la momie.

En déduire quel est l'allèle ancestral (et donc le phénotype ancestral).